Profession de foi : Méditation métaphysique
Dans l’exorde de la profession de foi, le vicaire ne se présente pas comme étant le possesseur d’une science ou d’un savoir qui le distingue des autres hommes. Il se réclame le bon sens qu’il s’oppose à la sophistication de la pensée philosophique. Cette notion de « bon sens » renvoie au célèbre incipit du Discours de la méthode de Descartes : « le bon sens est la chose dans le monde la mieux partagée ». le bon sens désigne ici la raison comme puissance de juger, faculté de distinguer le vrai du faux. Le vicaire exactement comme Descartes ne prétende pas détenir une vérité qu’il voudra imposer, mais souhaite proposer un modèle de méditation tout-à-fait autonome, une manière exemplaire de raisonner par soi-même sur les problèmes de la vie humain.
La possession commune de la raison implique que les résultats finals peuvent recevoir le consentement de tout homme. La référence au cœur suggère que si la raison conduit l’argumentation, la reconnaissance de la vérité n’est possible que si nous y’adhérons au plus profond de nous-mêmes. Donc la raison s’appuie sur le sentiment, lequel seul lui donne toute sa force de convection.
C’est au sein d’une certaine expérience de la vie que le vicaire a été la victime d’une opposition entre les exigences morales de sa conscience et les valeurs de la société, marquée par le spectacle du mal et de l’injustice qui surgissent les inquiétudes qui appellent au travail de la raison. Il a éprouvé en lui-même les effets du mal social. On lui a rapproché d’avoir eu un commerce amoureux avec les femmes non mariées : « je résolus de ne point le profaner ». « Mon respect au lit d’autrui. »
Désillusion, tristesse, doute : se sont les tourments de l’âme abattue par le mal qui rend nécessaire la recherche de la vérité. Le temps de décider ce qu’il faut penser et ainsi venu pour le vicaire…