Les Mahteux
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 Antigone (Jean ANOUILH)

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ZAKARYA
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MessageSujet: Antigone (Jean ANOUILH)   Antigone (Jean ANOUILH) Icon_minitimeVen 24 Oct - 8:21

Le prologue

Introduction :
Après Sophocle, Jean Anouilh reprend le mythe d'Antigone. Fille d'Oedipe et de Jocaste, la jeune Antigone est en révolte contre la loi humaine qui interdit d'enterrer le corps de son frère Polynice. Présentée sous l'Occupation, en 1944, l'Antigone d'Anouilh met en scène l'absolu d'un personnage en révolte face au pouvoir, à l'injustice et à la médiocrité.


Reprise d'un mythe antique de Sophocle par Anouilh dans son œuvre Antigone.

Titre donne de nombreuses indications sur le personnage.
Scène d'exposition à moment capital passage de " l'acte 0 " à l'acte 1.
Instant majeur car rideau se lève, ensemble des personnages sur scène.
L'un d'eux se détache : prologue constituant le médiateur entre personnage/spectateur.


Annonce des axes

Explication du texte

I. Exposition original se détachant d'une scène classique

Didascalies et mise en scène
Normalement lorsque le rideau se lève s'ouvre sur une ou plusieurs personnes de la pièce : par
Le dialogue qu'on, le sait. Dialogue entre les personnages donne des indications sur la pièce.
Tout souligne le pluriel mentionne eu occupation. Spectateur placé devant une salle animé globalement groupé comme le terme " se détache" (l.3)


Occupations originales :
Activité familière : bavarde, jeu (l.3). Inattendu dans la tragédie que suggère le titre. Ils ne semblent pas vraiment communiquer entre eux. Leur connaissance passe donc par le rôle du Prologue. De +, la présence conjointe de la première et deuxième du pluriel adresse au spectateur a travers le vous --> détruit illusion théâtrale.
Nous = je + spectateur --> comme un spectateur privilégié : lien scène et salle

3. Présentation des personnages
Termes jouer... (l.4) + évocation du lever du rideau (l.12) et didascalies (l.1) ont pour objet de présenter les personnages comme des figures imaginaires.
Construction utilisés pour présenter les 2 groupes : présentation d'Antigone et d'Ismène (l.5, l.16). Avenir indéterminé.


II. Informations délivrés

Antigone (l'éponyme)

Portrait physique. Insistance sur sa jeunesse et son dépouillement
Psychologie : être marginal, obstiné qui se révolte.
Évocation de la mort (l.9-10, l.14-15)

2. Autres personnages
Ismène se définit par rapport à sa sœur. Elle insiste sur sa beauté (l. 16, l. 20-22), blondeur.
Reprise de l'idée de bonheur, insiste sur le superficiel.
Héron, initiation évoquée dans sa relation avec Ismène (l.13, 16) phrase qui souligne son caractère superficiel.

3. histoire
Fatalité du destin tragique de l'intrigue.


III. entre imitation et transformation par rapport à Sophocle

Eléments conservés (par rapport à l'œuvre de Sophocle)
+ Histoire, les signes de la mort tragique


Modernisation

Nombreuses choses inconnues du monde grec : cartes, tricotent
Bal, robe à plutôt soirée occidentale contemporaine
Registre de langue courant et familier (ex : la petite maigre, il n'y a rien à faire, voila, il a été trouvé Antigone)

3. reconstruction des personnages
Antigone n'est pas insignifiante chez Sophocle. Belle et mince opposition avec la pensée familiale.
Pourquoi une telle modernisation ? Volonté de rendre le texte plus accessible au spectateur contemporain


Conclusion :

Exposition indispensable pour la compréhension de la pièce et de leur destin. Cette scène d'exposition ouvre sur une attente. De plus, elle diffère de son modèle antique.
On peut établir un parallélisme avec le mythe du XXème siècle dont : La Machine Infernale de Cocteau ?
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MessageSujet: Re: Antigone (Jean ANOUILH)   Antigone (Jean ANOUILH) Icon_minitimeVen 24 Oct - 8:23

Rupture avec Hémon p.43/44

Introduction

La scène précédente était la scène d’adieu où Antigone léguait sa chienne à la nourrice et s’appropriait de la tendresse pour affronter les évènements.
Ici, c’est une scène d’adieu avec Hémon. Elle ne lui dit pas pourquoi elle ne veut pas l’épouser et il ne dit car il l’a juré. Lui non plus ne la comprend pas.


Annonce des axes
Cette scène nous montre 3 moments essentiels de leur vie : passé, présent, avenir.

Etude méthodique

1 - Le passé

Elle fait allusion au soir du bal où il l’a demandée en mariage " je voulais être ta femme ". Elle lui rappelle l’amour qui les uni " je t’aie comme cela, moi, très fort "
La veille, elle avait emprunté tous les accessoires de féminité d’Ismène (robe, parfum, rouge à lèvre) afin de le séduire, d’être désirable (physiquement). Par ce déguisement, elle voulait être comme les autres jeunes filles, elle voulait entrer dans la norme.
Mais cette soirée a été un échec " tu as ri et nous nous sommes disputés ". Hémon n’a rien compris à la démarche d’Antigone (vu son caractère, il aurait pu se poser des questions). Elle s’est alors sauvée de honte et s’est sentie incomprise (pour elle c’était une démarche grave avant son geste fatal).
Elle est déçue car elle venait lui donner la preuve de son amour et il n’a pas compris.


2 - Le présent

Il se présente sous la forme d’un chantage : Hémon a compris qu’Antigone était dans un moment exaltation et qu’elle était capable de se jeter dans le vide s’il bougeait ou parlait. Il doit même partir " sors ". On note la brièveté de la demande ; " tout de suite " insiste sur l’ordre ; " pas maintenant, pars vite " anaphore.
Il a juré de ne rien dire et doit subir le monologue d’Antigone sans comprendre. Les adverbes montrent l’urgence de la situation : elle ne pourra pas résister longtemps à cette tension " jamais ", " demain ", " vite ", " s’il te plait Hémon " (prière)
Progression depuis l’ordre jusqu'à la supplication " si tu m’aimes dernier chantage.
Finalement Hémon l’aime et s’exécute, il s’en va sans dire mot.


3 - L’avenir

Il n’y en a pas. Nous allons voir les aspects qu’il y aurait pu y avoir

Le mariage est annulé, ton dramatique, anaphore de jamais " jamais, jamais je bne pourrais t’épouser ". La négation mise en tête de phrase met en valeur cette révélation.

Elle ne réalisera jamais son rêve d’être une femme et de passer dans le monde adulte (ce qu’elle avait essayé de réaliser la veille).

Son rôle de mère. Elle aurait été très présente, affectueuse, maternelle " le petit garçon " répété plusieurs fois montre sa peine de ne pouvoir aimer un enfant didascalie " un tel désespoir ".

Elle a choisi son destin qui va l’entrainer vers la mort et pour ne pas faiblir, elle ne veut pas donner d’explication à Hémon.

La conclusion est brève. La scène est terminée. Elle va passer à la scène suivante. Elle a sacrifié Hémon et ses idées.


Conclusion

Dans un style simple, un langage parlé (phrases courtes elliptiques), Antigone rompt avec Hémon qu’elle aime. Elle a choisi d’enterrer son frère et de mourir malgré son amour pour la vie (homme/ enfant).
Les didascalies nous indiquent la tension dramatique de cette scène.
Hémon apparaît plus faible et moins affirmé qu’Antigone qui dévoile ici son caractère.
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MessageSujet: Re: Antigone (Jean ANOUILH)   Antigone (Jean ANOUILH) Icon_minitimeVen 24 Oct - 8:24

Monologue du chœur (p53/54)

Introduction

Le chœur est la pensée collective de la citée. Il intervient dans la tragédie de deux façons :
- Pour commenter l’action et marquer la progression
- Pour résonner une personnalité et la faire revenir sur sa décision

Le chef du chœur s’appelle le coryphée.
Le chœur peut intervenir de manière parlée, chantée ou récitation.
Ici Anouilh parle de l’intermédiaire du chœur et expose la conception de la tragédie qui est très différente de celle du drame.

Annonce des axes
Lecture méthodique

I - Les composantes de la tragédie

" Et voilà " rappelle la fatalité. Anouilh a l’intention de choquer le spectateur ou le lecteur car il va utiliser un langage familier voire grossier.
Il utilise une notion littéraire esthétique " ressort est bandé " " ça roule " " bien huilé " " coup de pouce ", métaphore filée de la mécanique.
On donne un petit coup de pouce. Il y a comme une attente mais la tragédie commencera comme prévue.
Le déclic est quelque chose de banal, fugace, insignifiant. " une fille qui passe ", " un regard " insignifiant " " une question de trop " montrent la fatalité. L’homme ne peut rien y changer.
Le déroulement se passe comme prévu personne, rien ne peut l’arrêter. C’est l’image d’un homme entraîné dans un engrenage infernal. L’homme est impuissant.
Composition de la tragédie (mort, trahison)
Eclat, orage (réaction de l’homme)
Silence (abs de réaction

Il distingue 3 formes de silence :


- Au moment de mourir, avec le bourreau, silence de la solitude
- Au moment de commencer à vivre et à aimer (2 amants)
- Silence du vainqueur (foule comparée à une entité lorsqu’on devient héros et qu’on se sépare des humains



II - Tragédie et drame

Tragédie :

- Etres exceptionnels (roi)
- Fatalité (" reposant " , " tranquille ", " sur ")
- La mort est prévue
- Pas d’espoir possible
- Gratuit
- Réactions fortes et intuitives


Drame :- Concerne tout le monde (bon et mauvais
- Accident, gémissement espoir, plaintes
- Le drame est ignoble et utilitaire
- Réactions faibles

Présence d’hypocrisie opportuniste : " terre neuve ", chien de l’île de Terre neuve. Ils ont les pieds palmés ce qui leur permet de nager.
La tragédie c’est prendre conscience de soi et voir comment le héros va mourir.
Une force, une noblesse, une pureté, une beauté car le héros ne se débat pas alors que dans le drame il espère s’en tirer.


Conclusion

La tragédie appartient donc à un niveau plus élevé car l’essentiel est de faire passer un message.
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MessageSujet: Re: Antigone (Jean ANOUILH)   Antigone (Jean ANOUILH) Icon_minitimeVen 24 Oct - 8:25

La tirade de Créon p 68/69

Introduction
Antigone a été arrêtée et Créon veut comprendre pourquoi elle a agit. Créon veut étouffer l’affaire mais il se heurte à la détermination d’Antigone. Elle est de la race des orgueilleuses et lui s’oppose à cette race, il a une conception plus modeste et plus efficace de son métier de roi.

Annonce des axes

Etude méthodique

I - l’orgueil des Labdacides

La didascalie nous indique que Créon murmure car à ce moment-là, il prend conscience de la vraie nature d’Antigone.
" L’orgueil d’Œdipe " : il commence par une phrase minimale elliptique (sans verbe et qui va à l’essentiel) dont les mots sont mis en valeur par la répétition du son " e ".
Il répète " l’orgueil d’Œdipe " et cette prise de conscience se fait par le regard déterminé d’Antigone et les yeux sont le miroir de l’âme.
Le mot oui montre qu’il se rappelle du passé et qu’il connaît bien Œdipe et son orgueil pour avoir sauvé Thèbes du sphinx et de la peste.
Il se rend compte qu’Antigone veut être la meilleure comme son père.
Il s'est entièrement trompé sur son compte, il pensait qu’elle échapperait à la sanction, mais son destin est la mort.
Il met en évidence que la race des héros n’est faite ni pour le malheur ni pour le bonheur. L’humain ne les intéresse pas, il leur faut l’exceptionnel. " L’humain vous gêne aux entournures " métaphore originale, l’humain est comparé à un vêtement trop étriqué qui gêne les mouvements. Ils veulent affronter leurs destins au lieu de le subir.
Il rappelle le destin d’Œdipe, ce destin provoque chez eux du plaisir " avidement " " goulûment ".
Pour Créon, ce bonheur de faire souffrir autrui qui leur donne du plaisir est un bonheur à l’envers.
Selon lui, les héros et les humains s’opposent, les héros sont heureux d’aller si loin dans leur malheur, ils ont conscience d'avoir un destin unique.
Œdipe s’est auto-puni car il ne voulait pas vivre avec la vérité. Créon le considère comme un lâche. C’est pourquoi il refuse d’être un héros, il veut être un homme simple et réaliste. Il est un prince sans histoire.


II - Créon, un homme de termine et réaliste

Le " non " s’oppose au " oui " du début. L’objectif de Créon est l’organisation de la cité. Le passé ne doit plus resurgir. La ville est personnifiée " Thèbes à droit ". Elle sera gouvernée par un homme comme les autres. " Moi, je m’appelle seulement Créon ".
Œdipe était un héros, Créon est un homme simple et il est content de l’être " Dieu merci "
Deux métaphores : " les pieds sur terre " " les mains des les poches ". Son projet est de rétablir l’ordre à Thèbes. Il présente cela comme un travail simple et modeste. Il va exercer sa charge de roi avec dévouement même s’il n’a pas choisi d’être roi. Antithèse entre " aventure et " métier " rappelle le destin d’Œdipe opposé à l’énergie de Créon. Il va le prendre comme consciencieux " je vais le faire ".
Il anticipe l’avenir " si demain " et suppose qu’il pourrait être confronté au même problème qu'Œdipe. Lui réagirait différemment et traiterait le problème avec mépris.
L’homme est en partie responsable de son destin. Créon est un roi et ne veut pas se pencher sur ses états d’âmes. Son rôle politique est plus important que sa vie privée. Le collectif passe avant le personnel.


Conclusion
Conception très noble de la royauté et du pouvoir. Dévouement total à son métier alors qu’Œdipe est présenté comme un personnage égoïste et narcissique. Différence entre le héros et les hommes (thème d’Anouilh)
Idée très romantique reprise par Victor Hugo dans Hernani.
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